L’anorexie mentale et la boulimie sont appréhendées ici comme des révélateurs de tensions sociales touchant particulièrement des jeunes filles, et plus souvent issues de classes moyennes ou aisées. L’examen sociologique de ces troubles du comportement alimentaire montre qu'ils ne reposent pas sur une conformation excessive aux normes mais davantage sur un « usage pathologique » de représentations d’excellence.
Dans les pays développés, le manque de nourriture n'est plus un problème, bien au contraire, on se trouve confronté à une abondance et une variété d'aliments, qui ne simplifie pas pour autant nos comportements alimentaires.
Le rapport entretenu avec la nourriture est complexe. Il est régie par des interdits alimentaires d'origine religieuse, sanitaire, culturelle ou idéologique, et par nos goûts qui évoluent dans le temps. Il peut être source de stress, générer des sentiments de culpabilité et devenir pathologique ( anorexie, boulimie ).